Qui connaissait, avant la 76e édition du Festival international du film de Locarno, qui vient de s’achever samedi 12 août, le cinéaste iranien Ali Ahmadzadeh, dont le film Critical Zone (Mantagheye Bohrani) a reçu le Léopard d’or ? Agé de 37 ans, le réalisateur et scénariste a tourné son long-métrage dans la clandestinité, avec des acteurs non professionnels, et n’a pu quitter le territoire iranien pour se rendre en Suisse. C’est son producteur, Sina Ataeian Dena, veste à carreaux et nœud papillon, qui lors de la cérémonie a récupéré avec gravité la statuette fauve – le jury était présidé par l’acteur français Lambert Wilson et le Léopard d’or a été attribué à l’unanimité.
Dévoilé en première mondiale le 10 août, Critical Zone, une production iranienne et allemande, fait partie des découvertes fortes de cette édition : ce film d’anticipation met en scène Amir, un trentenaire aux faux airs de hipster (barbu, jean), qui vend de la drogue et distribue ses doses la nuit, au volant de sa voiture, en périphérie de Téhéran.
D’une certaine manière le chauffeur-dealer apaise les âmes, rend visite à un jeune homme déprimé, ou à des personnes en fin de vie pour lesquelles il a préparé des gâteaux un peu spéciaux – le spectateur aura vu auparavant Amir chez lui, aux fourneaux, son chien n’en perdant pas une miette, et le dispositif silencieux ne manque pas d’humour. Ce récit captivant se construit sur la voie express, au fil des rendez-vous annoncés par un GPS, sorte de complice qui prévient aussi Amir en cas de « menaces ».
La puissance du film naît de ce personnage de conducteur-soignant aux activités illicites, relié à tout un réseau de gens (de zombies) cachés dans les interstices de la ville – comme un groupe de résistants, parmi lesquels une hôtesse de l’air qui prend place à bord et poussera un cri troublant, la tête hors de la fenêtre et les cheveux défaits.
Amir doit se fondre dans Téhéran et ne pas se faire repérer – tel un double du réalisateur qui a dû embarquer la caméra dans la voiture, selon une méthode déjà bien éprouvée par le cinéaste multiprimé Jafar Panahi – le réalisateur de Taxi Téhéran (2015), Ours d’or à Berlin –, a été condamné en 2010 pour « propagande contre le régime », à une peine (entre autres) d’interdiction de tourner des films pendant vingt ans. Au-delà du contexte iranien, Critical Zone appartient à cette catégorie de films bizarres et fêlés devant lesquels on jubile.
A Locarno, les prix d’interprétation ne sont plus genrés
Le prix spécial du jury a été attribué au film de montage totalement punk du Roumain Radu Jude, Don’t Expect Too Much From the End of the World (N’attendez pas trop de la fin du monde, en salles le 27 septembre), qui a embrasé le public.
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