Gérald Darmanin déroule une carte de France quadrillée de petits points aux allures de plan de bataille. Sous le hangar de la gendarmerie flambant neuve de Tonneins (Lot-et-Garonne), l’air est étouffant, lundi 2 octobre. Mais le ministre de l’intérieur savoure ce moment qu’il dit « historique » en détaillant l’implantation de 238 nouvelles brigades de gendarmerie : 93 fixes et 145 mobiles fleuriront dans le pays durant les cinq prochaines années. Quelque 600 gendarmes sur 3 500 ont déjà été formés. La concrétisation d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, en 2022 : « mettre plus de bleu » sur la voie publique.
De Papeete à Thoiry, de Pacy-sur-Eure à Cagnes-sur-Mer, aucun territoire n’a été oublié, « pas même les outre-mer », se félicite le locataire de la place Beauvau. Il s’agit, dit-il, d’un « retournement de tendance [inédit] depuis la fin de la première guerre mondiale ». Entre 2007 et 2016, sous les quinquennats Sarkozy et Hollande, pas moins de 500 brigades de gendarmerie ont disparu, rappelle l’Elysée. Par souci d’économies budgétaires, notamment.
« Allez plus loin ! », encourage lundi Emmanuel Macron, en s’adressant à son ministre, avant de valoriser le « travail minutieux » effectué pour « changer la vie des élus » et « aller dans les zones délaissées ». Puis, se tournant vers les quelques dizaines de gendarmes, le président de la République appuie : « Les gens ont besoin de votre présence. »
« Là, c’est tout pour la police ! »
Montrer que l’Etat agit, plus qu’il ne parle ? « Quand nos compatriotes ont le sentiment que l’efficacité n’est pas au rendez-vous, que la République n’est pas assez présente, ils peuvent se tourner vers les extrêmes », constate-t-il ensuite, devant les journalistes. Dans l’assistance, Hélène Laporte, députée Rassemblement national du Lot-et-Garonne et vice-présidente de l’Assemblée nationale, salue l’annonce. « Ce qu’on regrette, c’est que ça ait pris tant de temps. Et on espère que la justice pénale puisse suivre derrière », glisse l’élue d’extrême droite.
A un jet de pierre de la gendarmerie où s’exprime Emmanuel Macron, résonnent les « casserolades » émises par un petit groupe d’opposants, parmi lesquels des « gilets jaunes », venus l’accueillir aux cris de : « Ici, c’est pas Versailles ! ». Tonneins est un village typique du Sud-Ouest, perché au-dessus de la Garonne. Mais cette France des clochers se prolonge par une zone commerciale sans âme, traversée par une route nationale bruyante et ponctuée de lots de pavillons, où il est presque impossible de se rendre sans voiture. Dans la foule, Catherine Testayre, institutrice, déplore un « deux poids deux mesures » : « On ferme des lits d’hôpitaux, des classes d’école, et tout d’un coup, on ouvre des gendarmeries. Je suis pour le service public, mais là, c’est tout pour la police ! », tempête-t-elle.
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