Publié le 2 janv. 2024 à 16:30Mis à jour le 2 janv. 2024 à 16:43
« Notre monde est devenu plus instable et plus rude », a constaté le chancelier Olaf Scholz en présentant ses voeux aux Allemands. Pour autant, aucun des scénarios catastrophes annoncés il y a un an ne s’est réalisé : « L’inflation a baissé. Les salaires et les retraites augmentent », il n’y a pas eu de coupure d’électricité ou de chauffage et la récession de moins 3 ou 4 % n’a pas eu lieu. Mi-décembre, la Bundesbank annonçait même une légère reprise de 0,4 % en 2024.
Le niveau record de l’emploi en 2023 annoncé lundi devrait en principe alimenter l’optimisme allemand. Avec 45,9 millions de personnes au travail, il n’y a jamais eu autant d’actifs depuis la réunification allemande de 1990, annonce l’office allemand de statistique.
Les secteurs les plus en demande sont aussi ceux qui ont le plus progressé, avec 1 % de croissance de l’emploi dans l’éducation et la santé notamment. Le commerce, les transports et l’hôtellerie-restauration, qui avaient le plus souffert de la pandémie, ont engagé 87.000 personnes supplémentaires enregistrant « la deuxième plus forte augmentation absolue ». Globalement, le taux de chômage a légèrement baissé, passant de 2,9 % à 2,8 % de la population active.
Rassurant face à l’érosion démographique et ses conséquences sur le financement des retraites, l’augmentation de l’emploi est surtout le résultat de l’immigration de travailleurs étrangers et « la participation accrue de la population nationale au marché du travail », rappelle l’office de statistique.
Emplois en trompe-l’oeil
L’Allemagne est pourtant loin de commencer l’année sur une note d’allégresse. Pour rester sur la question de l’emploi, la pénurie de main-d’oeuvre devrait s’accroître dans les prochaines années puisque la plus forte classe d’âge allemande, les « boomers » nés après 1964, va atteindre soixante ans. « La contraction de l’offre de travail due à la démographie » est le premier problème de l’Allemagne, souligne Clemens Fuest, directeur de l’Ifo, l’un des principaux instituts de recherche économique allemands.
Les signaux alarmants s’accumulent aussi dans plusieurs secteurs fondamentaux pour son économie. Si l’emploi progresse dans les services après la grande vague du Covid qui a ravagé le secteur, il s’est tout juste stabilisé dans l’industrie (+0,3 %). Au coeur du système industriel allemand, les constructeurs automobiles et leurs sous-traitants ont déjà annoncé en 2023 de vastes plans sociaux, avec une réduction de 20 % de la masse salariale chez Volkswagen , 5.000 suppressions de postes chez Continental , et 1.500 suppressions chez Bosch.
Le moral des fabricants de machine-outil, qui constituent le substrat des PME allemandes, est au plus bas face au repli de leurs deux principaux marchés, aux Etats-Unis et en Chine. « Le carnet de commandes peut de moins en mois soutenir la production », a annoncé Karl Haeusgen, le président de la fédération de la machine-outil, VDMA, en pronostiquant une baisse de la production de 4 % en 2024.
Crise de confiance
Globalement, 30 des 47 fédérations professionnelles interrogées par l’Institut d’économie IW jugent que leur situation est moins bonne qu’il y a un an. La moitié d’entre elles prévoient des réductions de l’emploi, notamment dans le commerce, la construction mécanique et le bâtiment.
La grande crainte des entreprises est une paralysie du gouvernement, après l’arrêt de la Cour constitutionnelle allemande qui l’oblige à revoir le financement de son plan d’investissement face à la transition industrielle et écologique.
Olaf Scholz s’est naturellement voulu rassurant dimanche, en fustigeant l’excès de « débats bruyants au cours des dernières semaines et des derniers mois » sur les dissensions entre les partis membres du gouvernement, que ce soit à propos de l’introduction chaotique d’une loi sur la rénovation énergétique et le chauffage, le frein à la dette ou la réforme des minima sociaux. « En l’absence de débats sur la direction à prendre, la démocratie ne fonctionne pas », a-t-il fait valoir, en soulignant que la force de l’Allemagne résidait dans « sa volonté de compromis ».
L’année 2024 à peine inaugurée, le chancelier a déjà surmonté une première épreuve. Les membres du FDP ont voté le 2 janvier pour que les libéraux et leur président, le ministre des Finances, Christian Lindner, restent au gouvernement, éloignant le spectre d’une crise… Pour le moment. La vague d’extrême droite attendue lors des élections régionales de l’automne prochain à l’est de l’Allemagne risque d’affaiblir encore une coalition gratifiée de 32 % des intentions de vote selon les derniers sondages.
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