Les Franglaises, c’est le spectacle musical culte, mais aussi absurde, qui traduit les grands succès du répertoire musical anglophone. Un show a découvrir au Havre (Seine-Maritime) vendredi 12 avril 2024, au Carré des docks.
On vous présente les Franglaises
76actu : Les Franglaises sont nés d’une rencontre de copains de lycée. Quel a été le déclic pour la formation de cette joyeuse troupe ?
Le déclic était facile puisque nous nous retrouvions chaque semaine au club théâtre de la ville. Notre rendez-vous hebdomadaire était donc déjà sous le signe de la création collective, de la bêtise et de l’impro. Puis c’est devenu plus « sérieux », devenus adultes on ne voulait pas se lâcher. On a donc continué à faire des spectacles, en intégrant la musique, le chant, la danse, le clown…
Le printemps de Bourges 2010 puis le Molière décroché en 2015 vous ont confortés dans votre choix ?
Oui, et de voir que le public adhérait à l’esprit absurde qu’on proposait nous a confortés dans nos choix persos et notre projet collectif. Le spectacle a grandi progressivement, sans brûler d’étapes, des bars aux rues des festivals, des petits théâtres aux grandes salles… Le Molière a mis un coup de projecteur sur le spectacle et la troupe bien sûr, mais a aussi permis d’« expliquer » que les Franglaises était bien une pièce de théâtre, dont les personnages jouent un concert décalé qui part en vrille.
Comment vous est venue l’idée de reprendre des chansons mythiques du répertoire anglo-saxon et de les détourner en français ?
Tous les membres de la troupe revendiquent « l’idée originale » donc c’est un débat sans fin ! Mais ce dont on se souvient est que dans nos soirées, on jouait très souvent à ce jeu de traductions instantanées, à se faire deviner des morceaux et les jouer à la guitare. D’ailleurs, beaucoup de personnes nous disent jouer aussi à ce jeu entre amis ou seuls sous la douche !
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En 2009, un restaurant à Saint-Maur nous a donné carte blanche pour un cabaret hebdomadaire. Au milieu de nos sketches, il y avait nos premières traductions littérales. Les gens levaient enfin les yeux de leur plat de gnocchis et riaient beaucoup. Comme ça nous éclatait aussi, on a commencé à tirer le fil de la pelote…
Peut-on dire que vous êtes des briseurs de mythes ?
D’une certaine manière oui, et on répand aussi le virus de la traduction : les gens ne peuvent plus écouter la radio sans essayer de comprendre ce qui se cache derrière les paroles. Mais en réalité, on se moque beaucoup plus de nos propres traductions littérales et des sonorités rugueuses du français que des artistes incroyables qu’on détourne. On leur rend un hommage avec un peu de vitriol et beaucoup de mauvaise foi.
Plutôt clowns ou clones ?
Clairement team clowns. Le secret de la troupe et des personnages qu’on joue, c’est l’étonnement permanent, l’esprit enfantin, la curiosité et l’idiotie.
Premier morceau traduit, si je ne me trompe pas, c’est Hôtel Californie. Pourquoi celui-ci ? Et qu’est-ce qui motive à choisir telle chanson plutôt que telle autre ?
Hotel California était le premier et un des seuls morceaux qui est toujours resté dans le spectacle depuis 15 ans. Il a quelque chose de la quintessence des Franglaises : légendaire, connu de tous, mais sans que personne ne sache vraiment de quoi il parle. On imagine un slow langoureux, une histoire d’amour dans un hôtel. La traduction est donc très surprenante pour le public (comme pour nous quand on l’a « découverte »), un morceau très sombre, qui évoque l’errance, l’enfermement, le cauchemar et qui se prête à interprétation. Il a quelque chose de très théâtral en plus d’être génial à jouer et chanter.
VIDÉO. Écoutez Les Franglaises :
Pouvez-vous nous présenter le rôle du maître de cérémonie, sur scène ?
Le MC est celui qui présente le « jeu ». Le spectacle commence par un blind test… un test aveugle, interactif. Il déclame un morceau et dès que le public l’a identifié, le groupe le joue. C’est donc lui qui introduit le public aux morceaux et au groupe. Mais à mesure que le spectacle déraille et que les personnages prennent le dessus sur le bon déroulement du spectacle, le MC en devient la première victime et va tout faire pour remettre le spectacle sur pied. Sa descente aux enfers est assez jubilatoire…
Justement sur scène, comment s’organise le spectacle. Qui fait le choix des morceaux à interpréter, leurs interprètes aussi ?
Beaucoup de morceaux sont proposés par les membres du groupe et on teste des choses pendant nos séances de travail. Certains membres ont ensuite la responsabilité de trancher, de mettre en scène et en musique, de modifier le script. Les morceaux sont choisis pour leur côté culte, il faut que les paroles soient surprenantes ou à l’inverse extrêmement basiques, et enfin (surtout), il faut que la magie opère entre nous quand on l’essaye, qu’on ai envie de le jouer et le défendre des centaines de fois, qu’il crée des situations inattendues et drôles. Tous les morceaux ont une fonction particulière dans la « dramaturgie » en plus de leur traduction.
Rétrospectivement, vous attendiez-vous à une telle longévité ?
On ne pouvait pas s’y attendre mais on pouvait pas non plus rêver mieux ! Dès l’adolescence, je crois qu’on sentait qu’il se passait quelque chose de fort entre nous, mais de la à imaginer jouer notre spectacle plus de 1500 fois, pendant 15 ans dans toute la France, avec toujours la même fougue et le même plaisir, c’est fou. Et au fil des années, la troupe s’est élargie, on a pu compter sur le soutien de nos producteurs Blue Line et du public qui ne nous a pas lâché !
Selon vous, sur quoi repose ce succès que vous rencontrez ?
Difficile à dire… Je crois que la troupe et le spectacle dégagent une bonne humeur et une énergie très communicatives. Il y a quelque chose d’intemporel et aussi intergénérationnel, où tout le monde trouve son compte, des enfants aux ados, des parents aux grands-parents. Les morceaux qu’on reprend sont dans toutes les têtes et les cœurs, mais le jeu de la traduction littérale et les situations absurdes les remettent en lumière autour du rire. Les Franglaises sont un bon échappatoire à la morosité ambiante.
Au carré des docks, au Havre, à 20h30, vendredi 12 avril 2024.
De 35 à 39 euros.
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