Les bureaux de vote ouvrent dans l’Hexagone ce dimanche 7 juillet 2024, pour le second tour des élections législatives. Plusieurs tendances peuvent être anticipées sur le résultat du scrutin, le troisième en un mois à peine, qui s’annonce historique…
07:00 – François Hollande a un coup à jouer en Corrèze
L’ancien président avait surpris tout le monde en se portant candidat aux législatives, qui plus est sous la bannière du Nouveau Front populaire. Dans la première circonscription de Corrèze, où il a déjà été élu 3 fois, François Hollande peut tout à fait y relancer sa carrière politique et regagner un siège à l’Assemblée car il est arrivé largement premier lors du premier tour. Dimanche dernier il devançait de 7 points la candidate du RN et de 9 points le candidat LR Francis Dubois qui a décidé de se maintenir pour faire barrage à l’ancien maire de Tulle. Mais dans cette triangulaire NFP-LR-RN, la bataille des droites peut profiter à François Hollande.
06:50 – De premières estimations attendues à partir de 20 heures
Les électeurs étant attendus dans les bureaux de vote à partir de 8 heures ce dimanche, les premières estimations des résultats sont attendues à 20 heures après la fermeture des derniers bureaux. En effet, si dans la majorité des villes, les électeurs ont jusqu’à 18 heures pour glisser leur bulletins dans l’urne, dans les plus grandes villes comme à Paris, Lyon, Marseille ou Lille, les électeurs ont jusqu’à 20 heures pour effectuer leur devoir citoyen.
Afin de connaître les premières tendances à la sortie des urnes, les différents instituts de sondage comme Ipsos-Talan, Harris Interractive ou l’Ifop, envoient leurs enquêteurs dans près de 600 bureaux de vote qui constituent leur échantillon. Une fois le dépouillement commencé, et au bout de 200 bulletins découverts, un résultat partiel constituant le score obtenu pour chaque candidat est centralisé par l’institut de sondage qui prend alors en compte, par le biais d’un modèle statistique les particularités géographiques et politiques du bureau de vote pour estimer le résultat final.
06:32 – Plusieurs personnalités politiques jouent gros dans le srutin
Lancées dans la bataille des législtives, plusieurs personnalités politiques de premier rang jouent gros à l’occasion de ce deuxième tour. En tête au premier tour, le président des Républicains Éric Ciotti qui a fait alliance avec le RN pour ces élections espère être reconduit dans son fief des Alpes-Maritimes. Dans le Calvados, Élisabeth Borne espère elle aussi que les électeurs lui feront confiance pour un nouveau mandat. Distancée de huit points par un candidat RN, l’ancienne Première ministre espère pouvoir compter sur le désistement du candidat NFP-LFI Noé Gauchard et le report des voix de la gauche sur sa candidature pour pouvoir faire la différence.
Élu depuis 2017 dans la 1ère circonscription de l’Isère, l’ancien ministre de la Santé Olivier Véran est quant à lui en difficulté dans son fief après son score au premier tour (33,62%) face au candidat insoumis Hugo Prévost.
Dans la Sarthe, Marie-Caroline Le Pen espère, elle, obtenir son premier mandat de députée à l’Assemblée nationale. Bénéficiant d’une avance favorable après le premier tour où elle est arrivée première (39,26%), la sœur de l’ancienne présidente du RN affronte ce dimanche au second tour la députée sortante LFI investie par le NFP Élise Leboucher qui s’est placée en deuxième position (25,94%) au premier tour.
Dépuré sortant dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière, qui n’a pas obtenu d’investiture de la part de La France insoumise est lui, parvenu à se hisser devant la candidate de l’alliance de gauche au premier tour avec 40,19% des suffrages avec qui il se livre une bataille sans merci sur le terrain.
Élu député depuis 31 ans dans la 5e circonscription de la Marne et considéré comme le plus expérimenté au palais-Bourbon, Charles de Courson pourrait perdre son siège. Arrivé en deuxième position face à un candidat du RN, le parlementaire historique du groupe Liot au Parlement est, pour la première fois, pas assuré de retrouver son siège selon les dernières estimations publiées avant le début de la trêve électorale.
06:30 – Une journée cruciale pour le camp du président
La coalition Ensemble pour la République menée par le Premier ministre Gabriel Attal est arrivée en troisième position lors du premier tour. Avec leurs 6,4 millions de voix, soit 20% des suffrages exprimés, ils ne sont parvenus qu’à faire élire d’office que deux députés, mais pas un seul ministre. Déjà en 2022 la majorité présidentielle avait échoué à obtenir les 289 sièges qui lui permettaient de former une majorité absolue à l’Assemblée, et cette année elle pourrait encore perdre une centaine de sièges, la reléguant au rang de troisième force politique en France après le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. L’enjeu est donc de taille aujourd’hui, à la fois pour les députés Renaissance et leurs alliés mais aussi pour le Gouvernement et le président de la République.
06:13 – Le RN peut-il créer la surprise ?
Arrivé en tête au soir du premier tour et booster par son score qui lui a fait envoyer un maximum d’élus au Parlement européen, le Rassemblement national espère pouvoir valider la tendance qui a été la sienne durant la campagne, en obtenant une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Là est d’ailleurs la seule condition pour que Jordan Bardella accède à Matignon. Dans le cas inverse, le président du parti a d’ores et déjà prévenu ses électeurs : il n’acceptera pas le poste de Premier ministre. Les derniers sondages pour ce second tour n’étaient cependant pas en la faveur d’un tel résultat. Après de nombreux désistements de la part de candidats du Nouveau Front populaire ou de la majorité présidentielle dans des cas de triangulaires, les derniers sondages réalisés avant le début de la trêve électorale ne prédisaient plus qu’une simple majorité relative au parti d’extrême droite.
06:00 – Duels, triangulaires, quadrangulaires : que reste-t-il ?
Après le premier tour de dimanche dernier et l’élection des premiers députés, les habitants de 500 des 577 circonscriptions vont à nouveau voter ce dimanche. Des 306 triangulaires qu’il y avait en début de semaine dernière, il n’en reste plus que 89, ce qui fait passer le nombre de duels au second tour de 190 à 409. Enfin 2 quadrangulaires ont survécu à la vague de désistement mise en place pour faire barrage au Rassemblement national. Dans la 8e circonscription du Rhône et dans la 4e circonscription de Vendée, il y aura quatre bulletins dans les bureaux de vote ce matin.
05:30 – Le spectre d’une France ingouvernable
Dans l’entre-deux-tours les sondages se sont multipliés pour tenter de savoir quel serait le visage de la nouvelle Assemblée nationale. En fin de semaine, certains statuaient sur une future Assemblée sans véritable majorité, c’est notamment le cas du sondage Elabe publié le 5 juillet pour BFMTV et La Tribune Dimanche qui donnait au RN et ses alliés 200 à 230 sièges, contre 165 à 190 pour le Nouveau Front populaire et Divers Gauche, 120 à 140 sièges pour le groupe Ensemble et 35 à 50 sièges pour Les Républicains, Divers Droite et l’UDI. Ce scénario même s’il est aujourd’hui voulu par une partie de la classe politique, pour que le RN ne soit pas au pouvoir, fait redouter le spectre d’une France bloquée entre trois forces politiques qui deviendrait alors ingouvernable.
05:12 – Combien de ministres sont encore en lice pour le second tour
Les ministres du gouvernement Attal étaient 24 à se présenter au premier tour des élections législatives. À l’issue de dimanche dernier, aucun n’a obtenu les 50% des suffrages exprimés pour être élu dès le premier tour mais tous ont réussi à se positionner pour aller au second tour. Entre-temps, la naissance d’un front républicain a contraint cinq d’entre eux à se désister au profit d’un autre candidat mieux placé pour faire barrage au RN. Parmi les dix-neuf autres encore en lice, on retrouve le Premier ministre Gabriel Attal, arrivé premier dans sa circonscription des Hauts-de-Seine, Gérald Darmanin le ministre de l’Intérieur est lui aussi arrivé en tête dans le Nord tout comme Aurore Bergé la ministre de l’Egalité dans sa circonscription des Yvelines. À l’inverse certains ministres se retrouvent en mauvaise posture, c’est notamment le cas de ministre du l’Agriculture qui est arrivé au coude-à-coude avec son adversaire du RN au premier tour dans le Loir-et-Cher et de Franck Riester, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur est arrivé second, dix points derrière le candidat RN en Seine-et-Marne.
05:01 – Le 2e tour des législatives est déjà lancé en France
Bonjour et bienvenue pour cette nouvelle journée électorale. Nous reprenons ce direct pour vous faire vivre le second tour des législatives, jusqu’à la publication des résultats définitifs dans la soirée. Les Français ont commencé à voter, dans les outre-mer et en Amérique dès hier, pour ce week-end d’élections aux enjeux historiques. A Saint-Pierre-et-Miquelon, où les électeurs ont voté les premiers (à 12h hier el métropole, soit 8h sur place), comme en Guadeloupe et en Martinique, la participation à la mi-journée était stable par rapport au premier tour et plus élevée qu’au même moment aux législatives de 2022. Seule la Guyane faisait exception avec 10,8% de participation à midi, contre 16,1% au premier tour et 13,14% en 2022. Un désintérêt qui s’explique par un premier tour quasiment décisif avec les deux députés sortants étant arrivés largement en tête.
Le résultat du premier tour des législatives, qui a eu lieu ce dimanche 30 juin, a donné le RN et ses alliés en tête, en capacité d’obtenir plus de 289 sièges, c’est-à-dire la majorité absolue dans la future Assemblée nationale. Voici les résultats officiels dévoilés par le ministère de l’Intérieur :
Parmi les résultats significatifs de ces législatives, on note la victoire au premier tour de Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais et du socialiste Olivier Faure en Seine-et-Marne. François Hollande est en ballotage favorable en Corrèze, comme Elisabeth Borne dans le Calvados, qui pourrait être élue grâce au désistement du candidat de la gauche. Laurent Wauquiez est aussi en ballotage favorable dans la Haute-Loire, François Ruffin est quand à lui en difficulté dans la Somme. L’ancien ministre Clément Beaune a été battu par le socialiste Emmanuel Grégoire, élu dès le premier tour à Paris. Le patron du PCF, Fabien Roussel est aussi éliminé dès le premier tour, tout comme l’ancien ministre Jérôme Cahuzac.
Si l’élection est avant tout nationale, le résultat des législatives doit s’observer localement. Les résultats qui émergent dans chaque circonscription donnent des enseignements précieux sur le paysage politique en France en 2024. Trouvez votre circonscription dans la carte ci-dessous pour consulter le détail des résultats :
Les élections législatives en France s’organisent selon un mode de scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Le pays est divisé en 577 circonscriptions, chacune élisant un député à l’Assemblée nationale. Lors de l’annonce des résultats, pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50% des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal à 25% des électeurs inscrits. Si aucun candidat ne remplit ces conditions, un second tour est organisé.
Seuls les candidats ayant recueilli au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits lors des résultats du premier tour peuvent se présenter au second tour. Si un seul candidat remplit cette condition, le candidat arrivé en deuxième position est également qualifié. Le second tour voit souvent des alliances et des désistements stratégiques entre partis pour maximiser les chances de victoire contre un adversaire commun.
Les résultats des élections législatives déterminent la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale. Le parti ou la coalition de partis ayant le plus grand nombre de sièges forme généralement une majorité à l’Assemblée, qui peut être absolue (289 sièges) ou relative, et donc orienter de manière plus ou moins forte les priorités du pays et les lois qui seront votées pendant la mandature. Une majorité parlementaire stable permet au gouvernement de fonctionner efficacement et de mener à bien ses réformes. En cas d’absence de majorité absolue pour un seul parti, des majorités et donc des gouvernements de coalition peuvent se former.
Le gouvernement étant responsable devant le parlement, qui peut le valider ou le rejeter lors d’un vote de confiance ou après le dépôt d’une motion de censure, il doit donc être en phase avec cette majorité sortie des urnes. Après des résultats des législatives, le Président de la République nomme donc généralement un Premier ministre, issu de son parti en cas de victoire ou du parti majoritaire si une autre sensibilité l’emporte.
Si le Président de la République et la majorité parlementaire appartiennent à des partis opposés, une situation de cohabitation se produit. Dans ce cas, le Premier ministre, qui détient le pouvoir exécutif au quotidien, peut avoir des vues politiques divergentes de celles du Président, entraînant des tensions et des compromis.
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