Elle a traversé la salle comme une ombre pour répondre à la presse. Pas de prise de parole sur l’estrade, un simple duplex sur TF1. Marine Le Pen s’est montrée très discrète après la claque électorale reçue par le Rassemblement national dimanche soir. Donné grand favori du scrutin pendant toute la campagne, son camp a finalement terminé à la troisième place derrière le Nouveau Front populaire et le camp présidentiel, et reste cantonné dans l’opposition. Mais cette désillusion peut-elle être un mal pour un bien pour la candidate à la présidentielle de 2027 ? Voici cinq raisons de le penser.
1. La « marée RN » continue de monter
Le parti de Jordan Bardella et ses alliés sont finalement très loin de la majorité absolue que leur promettaient les sondages durant la campagne. La vague RN n’a pas déferlé dimanche soir, mais la marée, elle, continue de monter. Le Rassemblement national a obtenu 9,38 millions de voix au premier tour, et même 10,65 millions de voix en incluant les alliés d’Eric Ciotti. Il a également réalisé des percées inédites (33,22 % au niveau national), en arrivant en tête dans 297 circonscriptions (contre 110 en 2022 et seulement 20 en 2017) et en se qualifiant dans 485 circonscriptions sur 577 (contre 208 en 2022).
Surtout, le parti à la flamme et ses alliés obtiennent un record de sièges avec 143 députés élus (contre 89 en 2022 et seulement 8 en 2017). « Si on occulte la déception de la majorité absolue, c’est une progression historique. On fait des Grands chelems sur des territoires comme l’Yonne, par exemple, et on reste le premier parti de France en voix, ce qui donne beaucoup d’espoirs pour la suite », assure Julien Odoul, député de ce territoire. Dans leur viseur, la présidentielle de 2027, mais également les municipales de 2026, où le RN espère faire tomber de nombreuses villes dans son escarcelle.
2 Le Front anti-RN n’est plus aussi hermétique
Les désistements à gauche et dans le camp présidentiel ont permis de faire battre des candidats RN dans de nombreuses circonscriptions. Mais le « front républicain » n’est plus aussi hermétique qu’il ne l’était il y a encore deux ans. Plusieurs responsables politiques, d’Edouard Philippe à Bruno Le Maire, ont ainsi mis dos à dos le RN et LFI.
Globalement, les électeurs de gauche ont fait « front », mais pas ceux de droite, qui ont souvent préféré voter RN dans des duels avec le NFP (et surtout LFI), selon un sondage Ipsos. « Cela montre la réalité du soi-disant »Front républicain » », dit Julien Odoul. « Dans des dizaines de circonscriptions, nous avons perdu à quelques centaines de voix, ce sont des circos que nous pourrons bientôt gagner ».
3. Un « crash-test » avant 2027
Entre les sorties racistes et l’amateurisme de certains candidats, l’entre-deux tours a montré que le RN était encore loin de la normalisation vendue ces dernières années. Jordan Bardella a d’ailleurs promis de faire le tri parmi « les brebis galeuses » pour les prochains scrutins (même si certaines ont été élues). Par ailleurs, le RN pourrait (une fois encore) changer son programme en l’expurgeant des mesures clivantes ou anticonstitutionnelles, comme l’interdiction des postes « stratégiques » aux binationaux. Les législatives auraient ainsi servi de « crash-test » pour rectifier le tir d’ici à 2027.
4. La stratégie de la cravate se poursuit
En attendant, les députés RN vont poursuivre la stratégie choisie depuis 2022 : faire le moins de vague possible dans l’Hémicycle. « Beaucoup d’électeurs ont sans doute préféré voter pour nous que pour les troupes de Mélenchon qui ont bordélisé l’Assemblée nationale pendant deux ans à coups de provocation », assure Julien Odoul. La situation politique inextricable actuellement, où personne n’a la majorité absolue, pourrait d’ailleurs les favoriser.
5. La « hype » Bardella écornée
Une victoire nette du RN aurait propulsé Jordan Bardella au poste de Premier ministre et compliqué la tâche de Marine Le Pen pour représenter son camp à la présidentielle 2027. Le patron du RN a porté quasiment seul la campagne, dans la foulée de sa victoire aux européennes. Au point que certains militants l’imaginaient déjà supplanter Marine Le Pen pour la prochaine présidentielle…
Mais l’eurodéputé de 28 ans a laissé entrevoir quelques limites, lors des débats ou par ses tergiversations programmatiques. « On commet toujours des erreurs, j’en ai commis, je prends ma part de responsabilité dans ce résultat », a assuré l’intéressé. La « hype Bardella » est désormais entachée d’une défaite électorale. Marine Le Pen, en retrait ces dernières semaines, ne pourra cette fois pas être comptable de la défaite. Elle devrait donc reprendre, sans trop de débats, le flambeau en 2027.
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