Les bureaux de vote ont fermé en Espagne où se tiennent des élections législatives dont la favorite, selon les sondages, est l’opposition de droite face au Premier ministre sortant, le socialiste Pedro Sánchez.
Les élections législatives anticipées en Espagne, les plus importantes depuis l’avènement de la démocratie dans ce pays, se sont achevées dimanche 23 juillet au soir, les sondages des derniers jours prédisant tous une victoire de la droite qui pourrait entraîner le retour au pouvoir de l’extrême droite, pour la première fois depuis la fin du franquisme.
Il faudra néanmoins attendre pour la publication des premiers résultats partiels en l’absence de sondages de sorties des urnes.
Quelque 37,5 millions d’électeurs étaient appelés à renouveler pour quatre ans les 350 membres du Congrès des députés et à élire 208 sénateurs.
Des quatre principaux candidats, le Premier ministre sortant, le socialiste Pedro Sanchez, a été le premier à voter, vers 9 h 10, en compagnie de son épouse. Cette élection est « très importante (…) pour le monde et pour l’Europe », a-t-il déclaré à la presse, détendu et souriant, à la sortie du bureau de vote dans le centre de Madrid, affirmant avoir « de bonnes sensations » concernant le résultat.
La participation, qui avait bondi de 2,5 points à la mi-journée, s’affichait en net repli à 18 heures à 53,12% contre 56,85% lors des dernières législatives de 2019, les électeurs s’étant plutôt mobilisés le matin en raison de la chaleur intense.
Près de 2,5 millions de personnes avaient déjà voté par correspondance, un nombre record dû au fait que ce scrutin se déroule, pour la première fois, en plein été.
La droite et l’extrême droite favorites, selon les sondages
Selon un sondage rendu public par la télévision publique TVE, le Parti Populaire (PP, droite) d’Alberto Núñez Feijóo remporterait le scrutin avec entre 145 et 150 sièges, loin de la majorité absolue au Congrès des députés (176 sur 350) qui lui permettrait de gouverner seul.
Trois autres sondages réalisés au cours des derniers jours — leur publication était interdite depuis lundi dernier — que l’AFP a pu consulter donnaient tous le PP vainqueur plus ou moins largement, mais sans la majorité absolue.
Selon certains de ces sondages, il serait toutefois en mesure de l’atteindre en s’alliant à Vox, parti d’extrême droite dont les positions sont proches de celles du Premier ministre hongrois Viktor Orban.
« Répercussions » dans toute l’Europe
Le principal de Pedro Sanchez, Alberto Núñez Feijóo, a déclaré après avoir voté qu’il espérait que l’Espagne « entame une nouvelle ère ».
Le scrutin suscite un intérêt inhabituel à l’étranger en raison de la possible arrivée au pouvoir d’une alliance entre la droite traditionnelle et le parti ultranationaliste, ultraconservateur et europhobe Vox, qui rejette l’existence de la violence de genre, critique le « fanatisme climatique » et est ouvertement anti-LGBT et anti-avortement.
Un tel scénario marquerait le retour au pouvoir de l’extrême droite en Espagne pour la première fois depuis la fin de la dictature franquiste en 1975, il y a près d’un demi-siècle.
À l’approche des élections européennes de 2024, le basculement à droite – avec peut-être la participation au pouvoir de l’extrême droite – de la quatrième économie de la zone euro, après celui de l’Italie l’an dernier, constituerait un revers cinglant pour les gauches européennes.
Cela serait d’autant plus symbolique que l’Espagne exerce actuellement la présidence tournante de l’UE.
Dans une tribune publiée dimanche dans le quotidien français Le Monde, l’ancien Premier ministre travailliste britannique Gordon Brown a estimé qu’une entrée de Vox au gouvernement – synonyme, selon lui, de « capitulation des conservateurs espagnols face à l’extrême droite » – aurait « des répercussions sur tout le continent ».
Vers une alliance PP/Vox ?
Alberto Nuñez Feijoo a pour objectif d’atteindre le chiffre magique de 176 députés, qui lui donnerait la majorité absolue des 350 sièges du Congrès des députés. Mais pas un seul sondage n’a envisagé un tel score pour le PP.
Il devrait donc avoir recours à une alliance. Or, son seul partenaire potentiel est Vox, un parti d’extrême droite, ultranationaliste et ultraconservateur, né en 2013 d’une scission du PP.
La campagne d’Alberto Nuñez Feijoo a d’ailleurs été sérieusement perturbée par les tractations du PP avec Vox pour établir des pactes dans plusieurs régions prises à la gauche lors des élections locales du 28 mai. Car le parti d’extrême droite n’a fait aucun compromis sur ses priorités, notamment le refus du concept de violence de genre, le rejet des transgenres et la négation du changement climatique.
Le leader de Vox, Santiago Abascal, a déjà averti le PP que le prix de son soutien serait une participation à un gouvernement Feijoo, ce qui marquerait le retour de l’extrême droite au pouvoir, près d’un demi-siècle après la fin de la dictature franquiste.
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Jusqu’au bout, Alberto Nuñez Feijoo a maintenu le flou sur ses intentions. « À deux jours du scrutin, un candidat ne doit pas dire avec qui il va s’allier », affirmait-il vendredi dans une interview au quotidien El Mundo, ajoutant qu’un gouvernement de coalition avec Vox « n’est pas l’idéal ».
Donné battu après la déroute de la gauche lors des élections locales, qui l’avait convaincu de convoquer ce scrutin anticipé, Pedro Sanchez, 51 ans, a fait de Vox un épouvantail afin de jouer sur la peur de l’extrême droite.
Dénonçant « le tandem formé par l’extrême droite et la droite extrême », qu’il considère comme bonnet blanc et blanc bonnet, le Premier ministre sortant, qui a mis en avant la carte européenne, a affirmé qu’un gouvernement de coalition PP/Vox « serait non seulement un recul pour l’Espagne » sur le plan des droits, « mais aussi un sérieux revers pour le projet européen ».
Pour lui, la seule alternative à un gouvernement PP/Vox est le maintien au pouvoir de l’actuelle coalition de gauche, mise sur pied en 2020, entre son Parti socialiste et la gauche radicale.
Du côté de celle-ci, Podemos, qui fut pendant trois ans un partenaire incommode de Pedro Sanchez, a été absorbé et remplacé cette année par Sumar, formation dirigée par la ministre sortante du Travail, la communiste et très pragmatique Yolanda Díaz.
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Avec AFP
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