« Ça se passe plutôt bien. » Cette phrase, Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024, l’a répétée à plusieurs reprises, mardi 18 juillet. Il présentait l’état d’avancement de la préparation de l’événement de l’été 2024 et les enjeux de l’ultime année qui, à compter de mercredi 26 juillet, mènera à la cérémonie d’ouverture des Jeux.
Chantiers des sites, budget, dispositifs de sécurité et de transport… Sur chacun de ces points « ça avance plutôt bien », assure M. Estranguet. Même les perquisitions, début juin, au siège du Cojop dans le cadre d’enquêtes menées par le Parquet national financier et visant deux cadres de l’organisation, ne le font pas varier.
La construction des équipements – volontairement limités en nombre – qui accueilleront les athlètes et les compétitions est à l’heure. Sur le volet financier, le Cojop « a sécurisé 80 % » de ses 4,38 milliards d’euros de recettes, s’est félicité l’Elysée, mercredi 19 juillet, lors d’un conseil olympique et paralympique.
En matière de sécurité, les réunions s’enchaînent depuis des mois et un protocole a été signé, fin mai, entre l’Etat, la ville de Paris et le Cojop définissant les responsabilités pour la cérémonie d’ouverture sur la Seine, pour laquelle 500 000 à 600 000 personnes sont attendues. De la même façon, la mobilisation a été sonnée sur les transports et un plan des flux « jour par jour, site par site » a été établi, selon M. Estanguet.
Pour autant, si la situation est loin d’être aussi catastrophique que dans la chanson Tout va très bien madame la marquise, un certain nombre de « tout petits riens » – qui n’en sont pas – subsiste.
Points de tension
Pour tenir son budget, le Cojop doit finaliser des partenariats avec des entreprises. Or, la Cour des comptes, dans un rapport remis au Parlement, pointe des « incertitudes substantielles », évoquant « 337,2 millions [qui] restent à sécuriser », sur un total prévu de 1,22 milliard. L’enjeu est ici de conclure de longs mois de discussions avec le groupe de luxe LVMH, pour un contrat estimé à 140 millions. Ce qui pourrait ne pas trop tarder.
Le Cojop va également devoir démontrer qu’il tient ses dépenses. Ce qui suppose « une contrainte forte », afin de « pouvoir assurer l’équilibre final », prévient la Cour des comptes. Or, celle-ci anticipe un possible surcoût sur la sécurité avec la mobilisation des réserves opérationnelles de la police, de la gendarmerie, de l’armée « pour pallier la carence de l’offre privée ».
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