« Focus, be ready and do your best ! » (« Concentrez-vous, soyez prêts et donnez le meilleur de vous-même ! ») Des élèves de CE1 de l’école des Vertus (3e arrondissement) jouent à la course en sac. Tout a l’air d’une activité sportive classique pour enfants sauf qu’ici, les enseignantes et animateurs s’expriment en anglais. Nous voici, ce mardi, à l’Académie des langues, rue Cambon à Paris, pour une visite en avant-première en exclusivité, au milieu d’une semaine immersive, comme le promet l’établissement qui a ouvert ses portes en septembre, et sera inauguré vendredi par Anne Hidalgo.
« C’est super d’offrir la possibilité à Paris à des élèves qui n’ont pas les moyens de partir », s’enthousiasme la directrice de l’école des Vertus. « L’idée est, dans une des académies les plus ségréguées [socialement] de France, de faire progresser la mixité sociale et scolaire, et d’offrir à tous les élèves les meilleures conditions de réussite quelles que soient leurs origines sociales et leur histoire », explique Patrick Bloche, adjoint à l’Education de la maire de Paris. Le dispositif, élaboré par la Mairie de Paris et le rectorat, est entièrement gratuit.
Ici, on apprend en faisant
Les élèves concernés par l’initiative viennent de CP, CE1, CM1, CM2 et même 6e et sont accueillis pour une semaine, sur le temps scolaire. Des stages pour les lycéens sont également organisés sur les petites vacances scolaires, et sur des temps plus courts. Les enseignants et enseignantes de l’Académie parlent aux enfants uniquement en anglais, avec quelques incursions en français seulement si c’est nécessaire. Pour l’instant seule la langue de Shakespeare est au programme, mais l’idée est d’organiser à terme des semaines immersives en allemand, espagnol ou italien. Les adultes ont par ailleurs accès à des cours du soir et les habitants et habitantes du quartier seront invitées à des activités en anglais, comme des ateliers de réparation de vélo.
« Les enfants ne viennent pas faire des cours d’anglais, ils viennent faire des choses en anglais », précise Marie Automne Thepot, la codirectrice de l’Académie des langues, qui a travaillé sur la notion de tiers-lieu et s’intéresse à l’éducation populaire. Car l’Académie des langues n’est pas franchement un lieu académique au sens ronflant du terme. Ici on privilégie le jeu, un mélange « décontracté et émancipateur », espère la responsable, où l’essentiel est de donner envie de s’intéresser à une autre culture, une autre langue.
Ambiance new-yorkaise
En montant aux étages, encore investis par deux classes d’une école primaire traditionnel qui partiront en juillet, on croise des cours moyen en train de chanter « You put your right foot in » (« Mettez le pied droit à l’intérieur »…), devant des dessins inspirés de Keith Harring. Ici l’ambiance est new-yorkaise, et les enfants très fiers de montrer leur production, fidèle au peintre empreint de pop art et de graffiti mort dans les années 1990. Encore plus haut, on retrouve les CE1, cette fois en train de dessiner des cornemuses. A la question, « et vous, avez-vous appris des mots en anglais ? », tous hochent la tête dans un grand « oui ». « Bagpipe [cornemuse], flower [fleur] », cite Maxime, 7 ans. Il poursuit : « Ça me fait des petits quiz et j’aime beaucoup entendre parler anglais. » « Floor [sol] », semble dire Mathilde, avant d’être reprise par ses camarades. « Euh, throw [jeter] », tente la petite fille.
« Ce qu’on fait avec l’Académie des langues, c’est de montrer que l’école publique est capable d’avoir des lieux d’innovation et de prendre des initiatives pour se renouveler », estime Patrick Bloche, curieux d’expérimenter aussi où les temps scolaires et périscolaires n’ont plus de frontières puisque les activités sont réalisées et conçues en commun.
Les profs empochent des idées
A la fin de la semaine, les enfants reçoivent un diplôme en tous points semblable à un « vrai » ainsi qu’un passeport, au cours d’une cérémonie pendant laquelle ils pourront manger les « shortbreads » (biscuits sablés écossais) qu’ils auront réalisés, et montreront leurs productions, danses et chansons apprises à leurs camarades des autres écoles. « Au bout d’une semaine, les petits loups se sont détendus sur la langue et ils osent ! », remarque Marie Automne Thepot.
Pour les adultes aussi, l’expérience se veut enrichissante, puisque l’idée de l’Académie des langues est que les profs repartent dans leur établissement « avec motivation et méthode », selon les mots de Patrick Bloche, et surtout avec des idées d’activités à faire tout au long de l’année en anglais. Un centre de ressources doit bientôt fleurir au milieu de l’Académie, qui deviendra ainsi aussi un lieu de formation.
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