« Je ne sais pas pourquoi je suis là. » Il est un des seuls à déclarer savoir que Gisèle Pelicot était sous somnifères au moment des faits. Les échanges avec Dominique Pelicot en attestent. Abdelali D. 47 ans se présente à la barre, libre, mais affaibli par l’AVC dont il a été victime peu de temps après son interpellation en 2020.
Attiré par les relations échangistes, il explique que c’est dans cette optique qu’il se rend chez le couple. Une première fois en janvier 2018. Ce soir-là, Abdelali n’a pas de préservatifs. Il est en revanche tout à fait au courant de l’état de Gisèle Pelicot. « Il m’a dit qu’elle n’allait pas se réveiller », assure l’homme tenant difficilement sur ses jambes. À plusieurs reprises, il essaie de la violer mais cela ne fonctionne pas.
« Prends-la, tu ne risques rien », lui dit alors le mari pour l’encourager. Mais les images montrent que Abdelali D. est gêné par l’absence de préservatifs. Il essaie de partir et de reporter sa venue chez le couple. « Demain, elle ne boira pas, c’est ce soir ou jamais », lui répond alors Dominique Pelicot. Les respirations sont suspendues dans la salle à la lecture de ce passage.
« Je ne sais pas pourquoi j’y suis allé »
C’est ensuite en mars de la même année que Abdelali D. revient à Mazan. Cette fois, il pénètre la victime que l’on entend ronfler de façon très nette. « Vous reconnaissez à ce stade être auteur de deux viols ? », lui demande alors le président de la Cour, Roger Arata. « À ce stade, oui », admet-il, penaud. Le soulagement semble se lire sur le visage de Gisèle Pelicot.
Abdelali D. est, en effet, un des seuls à reconnaître le viol après plusieurs semaines de procès. Une attitude que souligne d’ailleurs un des conseils de Madame Pelicot. « Vous avez reconnu des faits de viols, ce qui permet d’avoir avec vous une discussion différente de celles que nous avons eues un certain nombre de fois sur le banc des accusés », déclare Maître Stéphane Babonneau. Quant à son « mobile », l’homme affirme ne pas avoir de réponses à donner ni d’attirance spécifique expliquant son geste.
D’ailleurs, il ne le fait pas, il en semble incapable. « Même maintenant, je ne sais pas pourquoi j’y suis allé », déclare-t-il. « Est-ce que dans vos fantasmes sexuels, il y a une attirance pour le corps des femmes endormies ? », lui demande l’avocate générale Laure Chabaud. Abdelali D. fait non de la tête, visiblement épuisé par ces questions. On invite alors Dominique Pelicot à prendre la parole pour conclure. Et là aussi, grande première, il va totalement dans le sens de ce coaccusé. « L’ensemble est vrai, j’ai souhaité qu’il ne mette pas de préservatif, il a été plus raisonnable que moi », explique-t-il en guise de conclusion.
« Mon épouse a vu une photo de mon viol »
Jean-Luc L. est le deuxième coaccusé de la journée à reconnaitre les faits. Lui est en détention depuis quatre années. L’homme raconte la voix tremblante comment ce soir de février 2018, il touche le corps de Gisèle Pelicot « sous les ordres de son mari ». C’est ce dernier qui lui demande d’ailleurs de la pénétrer « dans la bouche puis le vagin ». Une scène qui le glace et le met mal à l’aise. « À ce moment-là, je ne sais pas ce que je fais là », dit-il.
Il assure ensuite que c’est Dominique Pelicot qui le recontacte pour un deuxième rendez-vous. Jean-Luc L. assure lui qu’il « n’avait aucune intention de revenir ». « J’y suis quand même retourné [en mars 2019, NDLR] par peur. J’ai reçu des photos et des vidéos de moi. Ma femme est tombée dessus, on s’est disputés. J’avais peur qu’il poste tout cela sur les réseaux », explique-t-il.
La Cour fait ensuite état de 67 communications entre lui et Dominique Pelicot en 2020. Là aussi, Jean-Luc L. explique que c’était pour le faire revenir. Pire, il affirme que le mari « voulait essayer de faire la même chose sur ma femme, j’ai dit oui pour lui faire plaisir, mais je ne l’ai pas fait. Pourtant, il insistait beaucoup ».
Lors de sa garde à vue, Jean-Luc L. raconte aux policiers qu’il a bien violé Gisèle Pelicot mais précise : « Je ne pensais pas que c’était interdit, ni puni par la loi. » Là aussi, on sent la salle se crisper. Et Jean-Luc L. de se rattraper : « Depuis, je sais que c’est interdit, car je n’ai pas eu l’accord de Madame. » On donne une nouvelle fois la parole à Dominique Pelicot. Il confirme avoir envoyé une vidéo des faits à Jean-Luc L. pour le faire revenir. Il admet aussi avoir proposé de faire la même chose avec son épouse. « Il a hésité, réfléchi, pour finalement dire non », raconte-t-il. Sortir du cadre de son domicile et faire cela à d’autres femmes, une proposition qui revient plusieurs fois au cours de ce procès. « Par curiosité, par vice. Cela fait partie de ce que j’essaye d’effacer en moi », conclut Dominique Pelicot.
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