« Et sinon, les guêpes, ça sert à quoi ? » Pour qui fait de la recherche en écologie, combien de conversations entre amis prennent ce tournant inattendu ! Le nom de la bestiole peut changer – guêpe, moustique, cafard, loup, etc. –, mais la question implique à chaque fois l’idée qu’une espèce doit servir à quelque chose.
Le plus simple – et j’avoue prendre parfois cette voie de sortie – est alors de mentionner un effet positif de l’espèce en question. Pollinisation pour les uns, recyclage pour les autres, contrôle des proliférations de cervidés pour les troisièmes : les possibilités ne manquent pas. Parfois, je prends un peu de temps pour expliquer que ce concept d’espèce utile ou nuisible est scientifiquement dépassé, et ce depuis de nombreuses décennies.
Reprenons la question initiale. « Ça sert à quoi ? » renvoie souvent implicitement à l’utilité pour l’humain, sa santé, son développement socio-économique ; ou pour les espèces qui lui sont chères, les plantes qu’il cultive ou les animaux qu’il élève. Il n’est que de contempler la liste des espèces « nuisibles » – pardon, la nouvelle périphrase officielle est « susceptibles d’occasionner des dégâts » : lesdits dégâts concernent toujours l’humain.
Cette liste a fait l’objet d’une consultation publique qui s’est achevée au début du mois de juillet, et a finalement été reconduite telle quelle par arrêté ministériel le 4 août. Pourtant, même dans ce cadre plus précis d’un effet sur l’humain, la notion de nuisibilité reste scientifiquement problématique. Il n’est en effet pas possible de déterminer si une espèce est néfaste en général ; et même dans un contexte plus précis, celui d’un écosystème ou d’une région particulière par exemple, cette analyse n’est souvent pas réalisable.
Effets indirects
La raison est relativement simple. Chaque espèce est prise dans un tissu complexe d’interactions avec les autres (appelé « réseau écologique ») : consommant certaines, ayant des relations positives avec d’autres, entrant en compétition avec d’autres encore. De fait, l’impact d’une espèce sur une autre repose non seulement sur l’effet direct observé – par exemple, le moustique nous pique et transmet des maladies –, mais également sur l’ensemble des effets indirects, beaucoup plus difficiles à estimer.
A titre d’exemple, considérons le travail de Peter Yodzis, chercheur canadien travaillant sur ces questions à la fin des années 1990. A l’époque, dans la baie de Benguela, en Angola, les otaries étaient suspectées d’avoir un impact trop négatif sur les pêches adjacentes : leur contrôle, voire leur élimination, était donc envisagé.
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