Hakim El Karoui, ancien conseiller à Matignon et fondateur du Club XXIe siècle, qui a pour objectif de promouvoir l’égalité des chances, a coécrit, en juin 2022, un rapport de l’Institut Montaigne intitulé « L’avenir se joue dans les quartiers pauvres ». Il a été coprésident de ce groupe de travail avec Olivier Klein, ministre délégué au logement et à la ville jusqu’en juillet 2023 et président de l’Agence nationale pour le renouvellement urbain (ANRU) de 2017 à 2022.
Quel bilan tirez-vous de vingt ans de rénovation urbaine dans les quartiers ?
Déjà, c’était nécessaire, vu l’état des bâtiments construits à la va-vite dans les années 1960, dans une France qui manquait cruellement de logements. Ces bâtiments étaient souvent très dégradés, et il fallait trouver quelque chose pour les remettre à niveau. Il y a eu le génie de [Jean-Louis] Borloo [en 2003, en tant que ministre délégué à la ville, il fait voter la loi amenant la création de l’ANRU] et son caractère qui lui a permis d’emmerder toute la République, pour aller frapper à toutes les portes et monter cette ingénierie financière et administrative qu’est l’ANRU.
Cela a conduit à la création d’un guichet unique pour que les maires aient un seul interlocuteur, un financement pérenne qui ne change pas tous les deux ans, un projet commun avec l’Etat ou l’opérateur, et du temps. Vingt ans après, on voit que cette ambition a porté ses fruits.
Ces travaux ont-ils permis de faire baisser la précarité dans ces quartiers ?
Je pense que les acteurs de la politique de la ville se trompent quand ils disent que leur objectif est d’éradiquer la pauvreté. Il y en aura toujours, parce qu’il y aura toujours des plus pauvres qui arriveront pour remplacer ceux qui partent. Il faut l’accepter. Mais il ne faut pas laisser se concentrer la pauvreté, ce qu’on a fait, et ne mettre aucun moyen pour la gérer. On sait que ces quartiers, même avec la rénovation urbaine, sont des sas dynamiques, avec beaucoup de mouvement des populations. Construisons une stratégie autour de ce constat, un écosystème pour faire en sorte que les gens qui arrivent en situation de précarité sortent de la pauvreté.
Sur le papier, garder les gens du quartier qui arrivent à s’élever socialement, c’est bien. Mais est-ce qu’on y arrive ? Il faut un effet de seuil, qu’il n’y ait pas que 3 % de ces gens qui restent, pour créer une dynamique et que le quartier change. C’est une des grandes missions de l’ANRU mais, en vérité, on ne pilote pas tout grâce au logement, ce n’est pas vrai.
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