Après avoir défié toutes les prédictions sur sa possible fin de règne, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a été réélu dimanche 28 mai pour un troisième mandat de cinq ans, au cours duquel il devrait jouir de pouvoirs pratiquement illimités. A 69 ans, il reste, de très loin, l’homme politique le plus populaire du pays depuis Mustafa Kemal Atatürk, le père de la Turquie moderne, qu’il a dépassé en termes de prérogatives et de longévité à la tête de l’Etat. Adulée par ses partisans qui le voient comme un père, honni par ses détracteurs qui s’insurgent de le voir cultiver une stature de sultan, la personnalité dominante de la scène politique turque ne laisse personne indifférent.
Reconduit au second tour de la présidentielle avec 52 % des voix, il a jusqu’en 2028 pour redessiner le pays à sa guise, édifier la deuxième république, qu’il imagine plus religieuse, plus autocratique, davantage tournée vers le Golfe, la Russie et la Chine que la première, née il y a cent ans sur les décombres de l’empire ottoman.
Après vingt ans d’exercice du pouvoir, rien ne semble pouvoir entamer son charisme, ni son autoritarisme forcené (200 000 enquêtes judiciaires sont ouvertes pour insulte au président) ni l’inflation (44 % en moyenne annuelle) qui touche de plein fouet la population, à peine remise du séisme dévastateur du 6 février, lequel a été aggravé par la réaction jugée trop lente du gouvernement qu’il dirige. Paradoxalement, les masses conservatrices et pieuses de Turquie – « mon peuple » comme il dit –, ne lui en ont pas tenu rigueur.
Aux législatives du 14 mai, le Parti de la justice et du développement (AKP), qu’il dirige également, a remporté dix des onze provinces de la vaste zone touchée par le tremblement de terre, en dépit des critiques initialement formulées par les sinistrés, lesquels ont finalement été nombreux à voter pour son camp, séduits par ses promesses de reconstruction, son aide sociale renforcée, ses assurances de stabilité.
Dirigeant populiste aux fortes racines autoritaires
Sa réélection pour un troisième mandat, alors que la Constitution en autorise deux, confirme son statut de président insubmersible, passé maître en l’art de rebondir. En vingt ans, on l’a vu tout surmonter : crises politiques, protestations de masse, scandales de corruption, tentative de coup d’Etat militaire, lâchage de ses anciens compagnons de route. « Le roi est nu », disait de lui l’année dernière Bülent Arinç, l’ancien président du Parlement avec lequel il a fondé l’AKP.
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