Moins d’un utilisateur de trottinette électrique sur dix porte un casque dans la plupart des grandes villes du monde, dont Montréal, s’inquiète une étude s’intéressant de près aux causes de la forte délinquance de ce mode de transport.
Ce qu’il faut savoir
Les trottinettes électriques causent beaucoup d’accidents, mais le port du casque est très faible.
Une étude appelle à accélérer la sensibilisation autour de ce mode de transport.
Le SPVM a maintenant une équipe affectée à cette tâche.
« Toute la littérature nous démontre que 95 % des gens qui font de la trottinette électrique ne portent pas de casque la plupart du temps, alors que c’est l’un des principaux facteurs de risque d’accident », explique le professeur Yvan Petit, du département de génie mécanique de l’École de technologie supérieure (ÉTS).
Comme professeur invité à l’Université Gustave-Eiffel, à Paris, il a mené récemment un projet de recherche sur la question de la sécurité liée à l’usage des trottinettes électriques, qui causent de sérieux enjeux de cohabitation dans la Ville Lumière depuis des années déjà.
Au Québec, la circulation des trottinettes électriques a été légalisée l’an dernier dans les rues où la vitesse maximale est de 50 km/h ou moins. Depuis, le bassin d’utilisateurs ne cesse de grandir.
Plusieurs opérateurs en libre-service, comme Bird et Lime, sont de retour à Montréal – mais seulement au parc Jean-Drapeau pour le moment – après une expérience marquée par des enjeux de stationnement et des accidents en 2019, ce qui avait poussé la Ville à abandonner son projet pilote.
La recherche de l’équipe de M. Petit consistait à effectuer des tests de collision, avec des mannequins, avec des trottinettes allant de 10 à 35 km/h, dans plusieurs conditions. Et les résultats sont parlants. « D’abord, dans une bonne proportion, environ 20 %, une collision implique des impacts à la tête, ce qui peut se révéler très dangereux et se transformer en traumatisme crânien », note le professeur.
Il note également qu’environ un tiers des accidents impliquent un objet ou un nid-de-poule, un autre tiers un piéton ou un cycliste et un dernier tiers avec des automobilistes. « On voit souvent des commotions cérébrales, mais aussitôt qu’on augmente la vitesse, on tombe dans des blessures vraiment plus importantes qui ont des dommages réels dans la vie des gens », souligne M. Petit.
Sensibiliser, éduquer davantage la population ?
Selon lui, le temps est venu d’en faire plus, beaucoup plus, pour changer les comportements des utilisateurs. « Il faut rendre les gens conscients du risque qu’ils courent. Je doute que plus de répression soit la solution, mais il existe plusieurs initiatives qu’on devrait élargir davantage », estime le chercheur.
Ce dernier évoque notamment ce que fait la Ville de Montréal, qui organise des séances d’initiation à la trottinette électrique au planchodrome du parc Ahuntsic pendant la saison estivale. « Ça permet en même temps de faire cette sensibilisation de façon très directe, mais aussi de fournir des casques. Ça me semble vraiment être la bonne avenue », soutient M. Petit à ce sujet.
L’éducation va devoir s’accélérer, c’est certain, sinon on va faire face à encore plus d’accidents chaque année.
Yvan Petit, professeur à l’ÉTS
L’enseignant n’est pas le seul à penser ainsi. Il y a quelques jours, l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) a lancé un appel à la prudence aux parents concernant l’usage de la trottinette électrique par leurs enfants. Au cours des trois derniers mois, le Centre de traumatologie de l’hôpital a soigné sept patients ayant subi des blessures liées à ce type de trottinettes.
En 2022, 12 enfants avaient été soignés pour ce genre de blessures, 8 en 2023. « L’année fait juste commencer, je suis pas mal sûr qu’on va arriver peut-être à la vingtaine cette année », a affirmé Glenn Keays, chercheur en traumatologie au Centre de traumatologie de l’HME. « On n’a pas fini d’en voir, je crois que ça va aller en augmentant », a-t-il souligné.
Plus de surveillance policière
Récemment, les trottinettes électriques ont par ailleurs fait leur entrée au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Une équipe spéciale d’une vingtaine de cadets se déplacera tout l’été en trottinette pour prévenir les risques d’accident.
« Avec la démocratisation de ce mode de transport, les gens en voient et s’en procurent de plus en plus, donc on voit que la cohabitation commence à être plus difficile. On veut vraiment sensibiliser tout le monde », affirme en entrevue le commandant en sécurité routière de la police de Montréal, Michel Lebrun.
Tout l’été, une vingtaine de jeunes policiers en formation sillonneront les rues de Montréal en trottinettes électriques. « On a acheté 12 appareils, donc on pense qu’ils seront une dizaine par jour, avec deux policiers en accompagnement. Le but, ça va être de créer un lien privilégié avec les usagers, mais aussi avec l’ensemble des personnes vulnérables, qui sont surreprésentées dans le bilan routier », note M. Lebrun.
« On voit souvent des usagers sans casque, ou d’autres qui transportent un autre passager, qui ont des écouteurs, qui circulent sur le trottoir qui sont sur leur téléphone. Ce genre de choses, c’est vraiment à proscrire », conclut le commandant.
Avec La Presse Canadienne
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