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Un apéro avec Thomas Pesquet : « Je gagnerais mieux ma vie si j’étais resté pilote chez Air France


Thomas Pesquet à la Closerie des Lilas, Paris 6ᵉ, le 7 septembre 2023. Thomas Pesquet à la Closerie des Lilas, Paris 6ᵉ, le 7 septembre 2023.

Ce qui frappe d’emblée quand on voit Thomas Pesquet, c’est son physique d’athlète, ses pectoraux à faire péter les boutons de sa chemise blanche impeccablement repassée. On connaissait comme tout le monde sa tête de gendre idéal, yeux bleu océan Pacifique et sourire de bon gars, mais on n’avait pas percuté qu’une bonne partie du job de l’astronaute était de maintenir coûte que coûte un corps de compétition. Une faiblesse oculaire ? Une carie ? Un problème d’audition ? Vous voilà dégagé du programme. On ne rigole pas dans le monde des spationautes. On s’en doutait, mais, à la lecture de son livre autobiographique, Ma vie sans gravité (Flammarion, 380 pages, 24 euros, parution le 18 octobre), il n’y a, contrairement à ce que laisse entendre le titre, guère de place pour la légèreté dans la course aux étoiles.

Lorsqu’on le retrouve à La Closerie des Lilas, restaurant mythique du quartier parisien de Montparnasse, Pesquet commande un Perrier rondelle. En temps normal, celui qui se décrit comme « célibataire géographique » – sa compagne, Anne, vit et travaille à Rome, pour l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, lui, en Allemagne – s’accorde volontiers un verre entre collègues en sortant du boulot. Mais, ce matin, il n’a eu le temps de courir que huit kilomètres, alors, hors de question de se plomber avec de l’alcool. Il demande gentiment au serveur une table à l’abri des regards. Non pas que ça l’embête de signer des autographes, mais il commence à en avoir suffisamment l’habitude pour savoir qu’il pourrait y passer la nuit. Il est venu de Cologne, où il travaille toujours pour l’Agence spatiale européenne (ESA). Car Thomas Pesquet, 45 ans, ne se contente pas d’être le premier Français à avoir été déjà sélectionné pour deux missions (Soyouz et SpaceX), cumulant 396 jours, 11 heures et 34 minutes en orbite : il s’entraîne d’arrache-pied pour en décrocher une troisième. Un maboul.

Quand on le lit et l’écoute, franchement, ça ne fait pas super envie, l’aventure spatiale. Entre sa sélection, en 2009, et son décollage du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan), en 2016, le jeune Pesquet, ingénieur aéronautique devenu pilote chez Air France, a bossé comme un damné, le tout sans être assuré d’être choisi un jour pour monter dans la fusée. A sa place, disons-le tout net, on aurait abandonné depuis belle lurette.

Une couche-culotte dans le scaphandre

L’envol, une horreur – surtout pour ceux qui restent au sol, la famille et les amis, reconnaît bien volontiers l’astronaute. « Lorsque tu leur dis “au revoir”, tu ne sais pas si tu vas les retrouver. » Les statistiques sont têtues : 5 % de risques d’y rester. D’en bas, l’image est pour le moins anxiogène : un bâton de dynamite géant qui prendrait feu. A l’intérieur, cinquante-quatre heures à serrer les dents à trois dans 3,5 mètres carrés, une couche-culotte dans un scaphandre qui vous fait ressembler à un Télétubbies, un « couloir » de 80 centimètres de diamètre pour sortir de la capsule : claustrophobes s’abstenir. Arrivé dans la Station spatiale internationale, ça ne s’arrange guère, niveau confort. Pour les insomniaques, au secours : il faut dormir avec son oreiller accroché sur la tête et sans couverture à cause de l’absence de gravité, et se fader seize couchers et levers du Soleil par vingt-quatre heures. Question hygiène, on ne vous fait pas un dessin : lavage à la lingette, un caleçon tous les deux jours, deux paires de chaussettes par semaine, et il vaut mieux ne pas se louper quand on va aux toilettes (10 centimètres de diamètre).

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