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Une petite histoire des vacances de la construction

Depuis plus de 50 ans, presque tous les travailleurs de la construction accrochent en même temps leurs casques et leurs outils pour prendre deux semaines de congé en plein été. Survol de cette tradition spécifiquement québécoise.

Publié à 2h06 Mis à jour à 5h00

Des vacances de la construction, pourquoi faire ?

Les vacances de la construction visent à coordonner les chantiers à travers le Québec en imposant deux semaines de congé généralisées à presque tous les travailleurs du domaine.

« Avec tous les différents corps de métier qui doivent être présents sur un chantier au même moment, ce serait difficile de garder un bon rythme de travail si les vacances s’organisaient au cas par cas », explique Johanne Brunet, conseillère aux affaires publiques à la Commission de la construction du Québec (CCQ), selon qui les vacances de la construction permettent aussi de recharger l’énergie des travailleurs à la mi-temps.

Cette année, les vacances de la construction auront lieu du 21 juillet au 3 août inclusivement. Pas moins de 200 000 travailleurs de l’industrie de la construction du Québec prendront congé pendant cette période, selon la CCQ.

Un droit durement gagné

Si les vacances de la construction sont venues au monde, c’est d’abord car les travailleurs de l’après-guerre se sont battus pour « ne pas avoir des conditions de travail dignes du XIXsiècle, et avoir droit à des congés payés », rappelle l’historienne Catherine Tourangeau.

En 1946, les travailleurs québécois ont été parmi les premiers en Amérique du Nord à obtenir une semaine de vacances payées par année. En 1968, ils en ont obtenu deux.

« Parce que l’industrie de la construction est une grosse industrie, et qu’elle ne peut pas éparpiller ses opérations dans l’année à cause de la température, c’est plus simple d’avoir deux semaines spécifiques accordées aux vacances », ajoute l’historienne.

Des négociations entre les syndicats, les entreprises et le gouvernement ont mené à l’imposition de deux semaines de vacances au milieu de l’été pour les travailleurs de la construction, en 1970.

Selon Catherine Tourangeau, il s’agissait d’une question de bonne gestion, pour ce grand secteur « où la majorité de la main-d’œuvre travaille contractuellement, et où les patrons changent rapidement ».

Une spécificité québécoise

Au Québec, le modèle des vacances de la construction tel qu’on le connaît demeure largement incontesté. Pourtant, on ne le retrouve nulle part ailleurs, selon Catherine Tourangeau. « Il n’y a pas d’autre pays où ça existe, des vacances qui ciblent un secteur d’activité aussi précisément, et ça ne semble pas les intéresser non plus », affirme-t-elle.

Les autres provinces canadiennes n’ont pas manifesté un grand intérêt envers un tel modèle non plus, ajoute l’historienne. « Règle générale, l’État est un peu moins puissant dans les autres provinces, donc il y a peut-être moins d’intérêt à contrôler les périodes de vacances là-bas. […] Ils semblent assez satisfaits de leur modèle », souligne-t-elle.

L’occasion de voir du pays

Les travailleurs de la construction sont loin d’être les seuls à prendre une pause pendant cette période. Selon Tourisme Québec, 22 % des Québécois ont pris congé pendant les vacances de la construction en 2023. La plupart d’entre eux en ont profité pour visiter leur province : pas moins de 67 % des voyageurs planifiaient voyager au Québec pendant ces deux semaines, en 2023.

Cet engouement fait le bonheur de l’industrie du tourisme. « Les vacances de la construction sont pour la Gaspésie une forte période, tout comme pour les autres régions du Québec », souligne Judith Kilgour, coordonnatrice aux communications chez Tourisme Gaspésie.

Les régions de Québec (19 %), des Cantons-de-l’Est (15 %) et du Saguenay–Lac-Saint-Jean (13 %) sont les plus achalandées, durant cette période, suivies de près par Charlevoix (12 %), le Bas-Saint-Laurent (12 %) et la Gaspésie (11 %).

Plus risqué sur la route

Les longues distances à franchir et les soirées festives qui accompagnent les vacances de la construction en font une période plus risquée pour les conducteurs, selon la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ). Pendant ces deux semaines, les accidents de la route font environ 1500 morts ou blessés chaque année, soit en moyenne 19 personnes décédées, 83 personnes blessées gravement et 1466 personnes blessées légèrement.

Les principales causes de ces accidents sont la fatigue, la conduite avec les facultés affaiblies, la distraction, les comportements imprudents et la vitesse, rappelle la SAAQ, qui a appelé les Québécois à la prudence dans un communiqué, jeudi.

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